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25/10/2008

Libre disposition de son corps

Les juristes ont débattu depuis fort longtemps de la possibilité pour chaque individu de disposer librement de son corps et de ses éléments. Si l’assimilation du corps à une simple chose dont d’individu serait propriétaire apparaît peu admissible, la progression contemporaine de l’idée d’autonomie de la personne est néanmoins incontestable. La reconnaissance juridique de la procréation artificielle, du don d’organes, ou du respect de l’identité sexuelle des individus constituent autant d’évolutions récentes. Mais les complexes relations qu’entretiennent droit et corps laissent encore ouvertes de nombreuses questions telles que la reconnaissance du suicide, la légalisation ou la prohibition de l’euthanasie, l’acceptation des pratiques sadomasochistes, ou même la possibilité de se livrer à la prostitution… Le juriste se trouve ici confronté à des problèmes qui dépassent singulièrement l’élaboration normative, mais qui renvoient également à la morale, à la protection de la santé, et aux conceptions de l’ordre social. Ces différentes exigences ne permettent en effet pas d’utiliser son corps comme moyen pour atteindre n’importe quelle fin.

Le Professeur Jean-Michel Poughon avait consacré une séance de son cours de philosophie du droit en D.E.A. (à l'époque) d'histoire du droit à la question de savoir si l'individu est propriétaire de son corps.

Nous lisons le professeur Poughon.

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