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24/10/2008

DSK

DSK-1.jpgPlus pertinent que le Who's who, cette biographie "Qui est Dominique Strauss-Kahn ?" trouvée sur le site de la République des lettres.

Dominique Strauss-Kahn est né le 25 avril 1949 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) dans une famille juive bourgeoise. Son père, Gilbert Strauss-Kahn est Conseiller juridique et fiscal, sa mère, Jacqueline Fellus, est journaliste et assureur. En 1955, la famille s'installe à Agadir (Maroc) mais elle quitte le pays en 1960 à la suite d'un tremblement de terre. Elle séjourne quelques mois à Monaco avant de regagner Paris.
Après le Lycée de Monaco et le Lycée Carnot de Paris, Dominique Strauss-Kahn intègre l'École des Hautes Études Commerciales (HEC) puis l'Institut d'Études Politiques (IEP) et l'Institut de Statistiques de l'Université de Paris (ISUP). Il est Licencié en droit public, Docteur ès sciences économiques et Agrégé de sciences économiques mais a été recalé au concours d'entrée à l'École Nationale d'Administration (ENA). De 1977 à 1980, il enseigne l'économie comme Maître de conférences à l'Université de Nancy II tout en occupant parallèlement un poste de Conseiller scientifique auprès de l'Institut National de la Statistique et des Etudes Économiques (INSEE). En 1981, Dominique Strauss-Kahn prend la direction du Centre d'Études et de Recherches sur l'Épargne (CEREPI) du CNRS. Il y travaille avec Denis Kessler, qui deviendra plus tard l'un des grands patrons des sociétés françaises d'assurance (PDG notamment du groupe d'assurance SCOR), vice-président du MEDEF et, en 2008, Président du très select club de rencontres des élites françaises Le Siècle. Les deux hommes publieront ensemble en 1982 L'épargne et la retraite (Éditions Economica).

Entre-temps, après un court passage au CERES de Jean-Pierre Chevènement et Georges Sarre, Dominique Strauss-Kahn commence à militer au Parti Socialiste où il se lie d'amitié avec Lionel Jospin, futur Premier Secrétaire du parti lorsque François Mitterrand deviendra Président de la République en 1981. En 1982, il intègre le Commissariat général au Plan dont il devient successivement Chef du service du financement (1982-84) puis Commissaire général adjoint (1984-86).

En 1983, Dominique Strauss-Kahn entame véritablement sa carrière politique au sein du Parti Socialiste dont il devient Membre du comité directeur. Il donne parallèlement des cours d'Économie à l'Université de Paris X-Nanterre, à HEC, à l'ENA et à l'IEP de Paris. En 1986, il est élu Député de Haute-Savoie puis en 1988 Député de la 8e circonscription du Val d'Oise (Sarcelles) où vit une importante communauté juive. De 1988 à 1991 il préside la Commission des finances de l'Assemblée Nationale. En charge des finances du PS, il devient Secrétaire national du parti, chargé des études et du programme (1986-1988), puis de l'économie et des finances (1988-1989). En 1991, il est nommé Ministre délégué à l'Industrie et au Commerce extérieur auprès du ministre de l'Economie et des Finances dans le gouvernement d'Edith Cresson. La même année il épouse, en troisième noces, la journaliste de télévision Anne Sinclair, animatrice de l'émission politique Sept sur Sept sur TF1. En 1992, il conserve son portefeuille de ministre délégué dans le nouveau gouvernement de Pierre Bérégovoy mais il le perd l'année suivante, en même temps que son siège de Député, lors des élections législatives. Il s'inscrit alors au Barreau de Paris, crée le Cabinet "DSK Consultants" et exerce comme avocat d'affaires dans le privé. Michel Rocard, nouveau Premier Secrétaire du Parti Socialiste, lui confie la présidence du "Groupe des Experts du PS". En 1994, entré au "Cercle de l'Industrie" à la demande de Raymond Lévy, alors PDG de Renault, il en devient le vice-président et y cotoie nombre de grands patrons amis de Nicolas Sarkozy comme entre autres Vincent Bolloré. Installé à Bruxelles, le lobby qu'il dirige a pour mission de défendre les intérêts des grands groupes industriels auprès des instances européennes.

En 1995, Dominique Strauss-Kahn est élu maire de Sarcelles. En 1997, il est réélu Député du Val-d'Oise et devient Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie dans le gouvernement de Lionel Jospin. Il devient également Conseiller régional d'Ile-de-France aux côtés de Jean-Paul Huchon (fonction qu'il occupera jusqu'en 2001). Lors de son mandat de Ministre des finances, il mène une politique de droite. Il met en place une vague massive de privatisations d'entreprises publiques, dont celle du secteur aérospatial et de France Telecom, initie la création du COR dont l'objectif est de réviser le système des retraites et abroge la loi Thomas sur la régulation des Fonds de pension. En 1999, il doit abandonner son fauteuil ministériel après avoir été mis en cause dans plusieurs affaires judiciaires, dont celle sur les emplois fictifs et l'enrichissement personnel des dirigeants de la Mutuelle Nationale des Étudiants de France (MNEF). Il est aussi accusé d'avoir échangé une cassette vidéo mettant en cause un collecteur de fonds du RPR, Jean Claude Mery, contre une remise de 50 millions de francs de pénalités de fiscales au couturier Karl Lagerfeld, puis d'avoir ensuite menti à la Justice en déclarant qu'il avait "égaré" la cassette. Il reprend alors son travail d'avocat lobbyiste, devient Président du Comité national pour le passage à l'an 2000 et du Comité d'orientation scientifique de la Fondation Jean-Jaurès, Conseiller spécial de l'OCDE et Directeur de recherche à la Fondation Nationale des Sciences Politiques (FNSP).

Après un non-lieu prononcé en 2001, il se représente à une législative partielle et regagne en 2002 son siège de député de la 8e circonscription du Val-d'Oise. À l'Assemblée Nationale, il est inscrit dans le groupe Socialiste, Radical, Citoyen et Divers gauche (SRC) et participe aux travaux de la Commission des Affaires étrangères. En 2005, il redevient Secrétaire national du PS, chargé des élus, et travaille notamment avec Martine Aubry et Jack Lang au projet socialiste pour les élections présidentielles de 2007. Aux côtés de Jean-Christophe Cambadélis, il prend la direction du courant "Socialisme et démocratie", fonde le cercle de réflexion "À gauche en Europe" et défend activement le "Oui" au projet de Traité de Constitution européenne. La même année il crée un blog et annonce officiellement être "candidat à la candidature" pour représenter le PS aux élections présidentielles. Il est battu lors des primaires socialistes de 2006, ne recueillant que 20% des voix contre plus de 60% pour Ségolène Royal.

Après l'élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République, Dominique Strauss-Kahn, qui avoue après coup ne pas adhèrer au programme officiel du PS, appelle les militants socialistes à s'engager résolument vers une voie plus européenne et plus libérale. À la fin de l'année 2007, activement soutenu par Nicolas Sarkozy et Jean-Claude Juncker (Président de l'Eurogroupe), il succède à Rodrigo de Rato à la tête du Fond Monétaire International (FMI). Nommé pour cinq ans à ce poste, il promet de relégitimer l'institution dont la mission est de prêter de l'argent aux pays pauvres en échange de programmes économico-politiques ultralibéraux. Il prône une accélération de la mondialisation financière et souhaite que le FMI et la Banque mondiale coiffent plus largement les pays en voie de développement. Mais moins d'un an après son arrivée, il fait l'objet d'un scandale comparable à celui qui a abrégé la carriére de Paul Wolfowitz (bras droit de George W. Bush et ancien dirigeant de la Banque Mondiale). Notoire coureur de jupons, Dominique Strauss-Kahn (dont la rémunération annuelle par le FMI s'élève à plus de 315.000 euros), est en effet soupçonné d'avoir puisé dans les caisses du FMI pour favoriser son ex-collaboratrice, une certaine Piroska Nagy, devenue sa maitresse. Le FMI mène actuellement une enquête sur ce possible abus de pouvoir de son directeur.

Malgré son appartenance au Parti Socialiste, Dominique Strauss-Kahn est incontestablement -- comme Bernard Kouchner (actuel ministre français des Affaires étrangéres) -- un homme de droite, néoconservateur, néolibéral, atlantiste et sioniste. Grand bourgeois proche du patronat et de la Haute Finance, ses propositions, que ce soit en matière de politique sociale, économique ou étrangère, sont très proches de celles de Nicolas Sarkozy et de George W. Bush. Dans un entretien croisé avec Nicolas Sarkozy publié fin 2006 par la revue Le Meilleur des Mondes (organe des néoconservateurs français), il s'est exprimé sur ces sujets en s'affichant très proche des doctrines sarkozystes, notamment en matière de communautarisation de la vie publique française. Concernant le Proche-Orient, après avoir soutenu la guerre américaine contre l'Irak, il est partisan d'une attaque militaire contre l'Iran. Fervent lobbyiste pro-israélien il défend les thèses et les crimes commis par Israël dans les conflits israélo-palestinien et israélo-libanais.

Père de quatre enfants, il est passionné par les nouvelles technologies de l'information et pratique volontiers le ski et les échecs. Il vit actuellement à Washington (Etats-Unis) mais vient souvent à Paris et passe régulièrement ses vacances à Marrakech (Maroc) où il est propriétaire d'un riad. Sans être encore officiellement candidat, il ne cache pas qu'il souhaite se présenter à l'élection présidentielle de 2012.
Dominique Strauss-Kahn est l'auteur de La richesse des Français (1977), Economie de la famille et accumulation patrimoniale (1977), L'épargne et la retraite (1982), La Flamme et la Cendre (2002), Oui ! Lettre ouverte aux enfants d'Europe (2004) et 365 jours, journal contre le renoncement (2006).

 

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