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03/01/2010

Le panneau à Florent

 

 

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Un panneau de sarcophage romain datant du 3e siècle après Jésus-Christ et ayant appartenu notamment à l'écrivain français Emile Zola a été vendu aux enchères jeudi à New York, a annoncé mardi le marchand d'art Sotheby's. Estimé entre 150 et 200.000 $, ce panneau de 2 mètres sur 63 cm a été adjugé pour 1,5 million $, apprend-on. Florent Heintz, vice-président des enchères d'art de l'antiquité romaine et égyptienne assure que la vente aura été particulièrement vive : les acquéreurs potentiels se sont battus pour obtenir cette pièce, particulièrement convoitée.

La pièce  était restée durant près de 300 ans à Rome dans la collection de la famille Borghèse. Zola en aurait fait l'acquisition en 1903 selon des documents que Florent Heintz a retrouvés dans la base de données du Musée du Louvre.

Ce panneau avant de deux mètres de long sur 63 cm de haut, "représentant quatre scènes dionysiaques dans un décor architectural sophistiqué, entouré de satyres et bacchantes, est une pièce rare, il n'en existe que quatre ou cinq au monde", a expliqué à l'AFP Florent Heintz, vice-président des enchères d'art de l'antiquité romaine et égyptienne chez Sotheby's. La découverte de l'acquisition de ce marbre par Emile Zola remonte à quelques jours à peine: le panneau est resté près de 300 ans à Rome dans la célèbre collection de la famille Borghese, puis est apparu successivement chez l'actrice française Cécile Sorel, qui en avait fait un élément de sa baignoire dans son hôtel particulier parisien, et chez Paul Reynaud, ministre sous la IIIe République en France et brièvement président du Conseil avant l'accession au pouvoir du maréchal Pétain. L'histoire de ce panneau avait une zone d'ombre d'une cinquantaine d'années, et en fouillant la base de données du Musée du Louvre, Florent Heintz a découvert qu'il faisait partie d'une "succession Emile Zola" ouverte en 1903, un an après la mort de l'auteur de "Thérèse Raquin" et de la fresque des "Rougon-Maquart".

"Dans son journal intime, Zola raconte comment, lors de son voyage à Rome, un ami diplomate, Edouard Lefebvre de Béhaine, l'avait emmené chez les Borghese, qui, ruinés, soldaient leurs marbres. Le couple Zola en avait acheté une dizaine, dont celui ci", assure Florent Heintz. Les marbres furent livrés en janvier 1895 au domicile parisien de l'écrivain, dont il reste une lettre aux douanes se plaignant du montant des taxes à l'importation qu'il avait dû payer.

 

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