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23/06/2013

Note sur la droite et la démocratie

Par Félix Morès

Forme d’organisation politique dans laquelle le pouvoir repose sur la volonté du peuple, la démocratie est aussi un projet, une valeur, un idéal. Quelles que soient les variations de son contenu dans le temps, elle ne se limite jamais à une seule opération formelle, au vox populi, vox dei des suffrages, mais recouvre un ensemble de droits, contenus dans les Déclarations des Droits de l’Homme successives, et se réalise dans l’exercice des libertés publiques (liberté d’opinion, de la presse, de réunion, d’association, etc.). Ce n’est pas la volonté brute du peuple, ce torrent révolutionnaire que redoutait Sieyès, qui est souveraine, mais bien son expression rationalisée, conformée - au moyen de la représentation ou du contrôle de la constitutionnalité des lois - aux exigences du droit constitutionnel « naturel » dérivé de la philosophie de « l’Ecole du droit naturel ». La démocratie ainsi entendue est indissociable du projet libéral. Sous un certain angle les deux notions paraissent s’opposer car, tandis que la démocratie invoque la volonté du peuple, le libéralisme se réfère à des valeurs raisonnables et immuables ; mais cette opposition, dialectique, se résout dans l’idée que l’individu accomplit pleinement son humanité dans sa capacité à formuler une volonté raisonnable. Le projet démocratique se confond ici avec le projet philosophique de la modernité.

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