15/05/2010
La colonisation de l'Algérie
En avril 1843, le lieutenant-colonel Forey, commandant l'une des sept colonnes qui parcouraient l'Ouarsenis, écrit au général Castellane:
"Renté à Milianah ... j'eus encore le commandement d'une colonne, je dirai plus importante par sa composition et par la nature du pays que j'eus à parcourir... Là, plus de gourbis isolés sur les flancs de montagnes, construits en branchages et réparés aussitôt que détruits, mais des villages semblables à nos bourgs de France.... tous entourés de jardins, de forêts immenses d'oliviers de la taille des platanes de Perpignan: nous étions stupéfaits de tant de beautés naturelles, mais les ordres étaient impératifs et j'ai dû remplir consciencieusement ma mission en ne laissant pas un village debout, pas un arbre, pas un champ. Le mal que ma colonne a fait sur son passage est incalculable. Est-ce un mal? Est-ce un bien? C'est l'avenir qui le décidera. Pour ma part, je, je crois que c'est le seul moyen d'amener la soumission ou l'émigration des ces habitants, bien à plaindre en définitive, puisqu'ils sont entre deux partis, pour l'un desquels ils ne peuvent se décider sans encourir la vengeance de l'autre."
09:08 Publié dans Reversibilité | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.