15/07/2009
Paris-Berlin-Moscou
Les chiffres. Depuis plusieurs années, la Russie connaît une surmortalité des hommes. " Un homme sur trois meurt entre 20 et 60 ans ", explique Anatoli Vychnevski, directeur de l'Institut de démographie de Moscou. Les hommes russes ont une espérance de vie plus basse qu'au Bangladesh : 61,4 ans (73 ans pour les femmes), contre 63, 8 ans dans les années 1960.
Résultat : entre 1993 et 2009, la population du pays est passée de 148, 9 millions d'habitants à 141,9. Et le comité d'Etat aux statistiques a calculé que la Russie perdrait, de 2008 à 2025, 11 millions de personnes.
Les causes. Le tabagisme, la mauvaise alimentation et surtout l'alcoolisme, à l'origine de 500 000 morts par an, sont les principales causes du déclin de la population.
De plus, la santé publique dispose de peu de moyens : 4,2 % du PIB russe y était consacré en 2007 contre 8 % à 10 % dans les pays occidentaux. La crise démographique, aussi due au vieillissement, a des origines plus anciennes que les difficultés dues à la transition des années 1990 : " Le pays ne participe plus à la baisse de la mortalité depuis plus de quarante ans ", affirme une étude parue au début de l'été.
Les remèdes. Grâce au doublement des allocations familiales et à la création d'une prime de maternité, la natalité a augmenté de 4 % au premier trimestre par rapport à 2008. Mais les démographes russes jugent cette croissance " temporaire ".
Seul le recours à l'immigration pourrait compenser la décroissance naturelle et maintenir un niveau acceptable de population active. Ainsi, les terres russes limitrophes de la Chine, qui ne sont plus cultivées faute de paysans, attirent les travailleurs chinois.
23:34 Publié dans Apocalypse | Lien permanent | Commentaires (0)
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